Friches urbaines montréalaises : riches espaces vivants à préserver
Pour celles et ceux qui n’auraient pas pu assister à la conférence du 10 mars dernier intitulée «Friches urbaines montréalaises : riches espaces vivants à préserver.», nous vous proposons de découvrir la webdiffusion de cet événement.
Voici l’occasion d’écouter les présentations de quatre conférenciers invités qui ont apporté des expertises et des perspectives aussi diversifiées que complémentaires. Cela a permis de saisir toute l’importance des habitats de friche pour l’écologie urbaine et la qualité de vie dans nos quartiers.
Pour visionner la conférence : ICI
Les conférenciers :
. Pierre-Alexandre Bourgeois, biologiste – conservation et recherche au Zoo Ecomuseum – Société d’histoire naturelle de la vallée du Saint-Laurent et auteur du Plan de conservation de la couleuvre brune
. Véronique Michaud, biologiste et conseillère en environnement chez Hydro-Québec
. Aurélie Noël, chargée de projets au Comité de surveillance Louis-Riel
. Richard Sylvain, coordonnateur du Comité de surveillance Louis-Riel
La conférence a été animée par Charles Bergeron, responsable développement urbain durable au CRE-Montréal.
Contributions écologiques
Après avoir expliqué comment les friches contribuent à la biodiversité urbaine, M. Bourgeois nous a fait part de résultats préliminaires de travaux de recherche qui révèlent une perte nette de 25 % de ce type de milieu naturel sur l’île de Montréal, entre 2004 et 2013. Nous avons aussi appris que les friches constituent des habitats essentiels pour pas moins de 26 espèces animales et 39 espèces végétales à statut précaire dans la région montréalaise.
Les intervenants ont également souligné l’importance des friches pour la connectivité écologique à grande échelle. À ce chapitre, l’étendue, la superficie totale (629 hectares) et la superficie en friche (180 hectares) des emprises des lignes de transport d’électricité d’Hydro-Québec sur l’île de Montréal recèlent un potentiel très intéressant. Mme Michaud a insisté sur la plantation de végétaux indigènes, la « gestion différenciée », et l’installation d’abris et de postes d’alimentation qui figurent parmi les stratégies employées pour favoriser la biodiversité et contrôler les espèces envahissantes, tout en créant des espaces sécuritaires et conviviaux que peuvent s’approprier les citoyens.
Perceptions, mobilisation, appropriation
Enfin, en relatant l’histoire du parc Boisé-Jean-Milot, fondé et géré par le Comité de surveillance Louis-Riel, et en montrant les retombées positives de leurs interventions d’aménagement (notamment la mise en valeur du marais Molson) sur la biodiversité locale, les deux représentants du Comité ont fait la démonstration de l’importance de la mobilisation citoyenne pour s’approprier des milieux naturels méconnus, qui prodiguent aux communautés plus de bénéfices qu’on pourrait le croire : fraîcheur, calme, beauté, qualité de vie, activités éducatives, sports et loisirs quatre saisons, etc.
Le début d’une démarche plus large
La conférence et les échanges qui ont suivi ont mis en évidence le besoin et la nécessité de mettre en commun les connaissances scientifiques et citoyennes et de poursuivre le partage d’outils, d’expérience et de bonnes pratiques. Cet événement était le début d’une démarche de concertation autour des enjeux de protection et de mise en valeur des friches urbaines que le CRE-Montréal va déployer au cours des prochains mois. Nous vous reviendrons avec d’autres détails dans les prochaines semaines.
Merci !
La Maison du développement durable tient à remercier Hydro-Québec, partenaire principal de sa programmation, la Ville de Montréal, le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Mtl).
Les émissions de gaz à effet de serre liées au transport des participants ont été compensées par Planétaire.